J + M
Le "bout de prière" précédent a ouvert des perspectives de
méditation étonnantes, car les beautés du Cœur de Marie, où fut conçu le fils
de Dieu, sont surnaturellement abondantes.
J'aime à me souvenir que Dieu se sert de la grâce de Marie pour nous rendre
semblables à elle. D'une façon extrêmement poétique et touchante on trouve dans
le Cantique des cantiques une allusion à cette transformation, que signifie
l'Aimé (Dieu) à l'âme aimée (nous) :
Le Cœur de Marie est la maison de Dieu, celle où Dieu lui-même nous
transforme !
Et nous avons vocation à être à notre tour maison de Dieu !
Comme inspirées, des évidences se dégagent peu à peu de l’obscurité de nos
misères qui, bien qu’aspirant aux choses d’en Haut, traînent encore d’ici bas
des lourdeurs et des opacités.
Ainsi cette certitude : un cœur aimant ne peut s’approcher de Celui de
Marie que s’il est blessé d’amour. Car le cœur de l’homme est ordinairement de pierre (Ez 36, 26),
et quand il se met à aimer sous la motion du saint Esprit de Dieu, il devient
vulnérable et aussitôt blessé d’amour.
Il est nécessaire qu'il soit blessé, car la dureté de la vie et de
l'iniquité ne permet pas d'être impassible devant tant de souffrances,
auxquelles le Seigneur lui-même s'est identifié. Il s'est lui-même rendu
vulnérable, et cette fragilité acceptée, cet anéantissent a trouvé son point
culminant sur la Croix, lorsqu'un soldat ouvrit le Cœur de Jésus, d'où il
s'écoula du sang et de l'eau.
En contemplant ces mystères, il n'est évidemment pas question de vouloir
rester... de marbre
Ô Marie, rends nos cœurs immaculés comme le tien !
Donne nous d'aimer Jésus comme Tu l'aimes !
Les armes du combat :
Cantique des Cantiques 3, 4 :
....j'ai trouvé celui que mon cœur aime; Je l'ai saisi, et je ne l'ai point
lâché Jusqu'à ce que je l'aie amené dans la maison de ma mère, Dans la chambre
de celle qui m'a conçue.