vendredi 10 février 2012

Le baptême du Christ? J'y étais.

Le baptême du Christ. Le Pérugin. Huile sur Panneau Musée des Beaux Arts de Rouen


Dans le récit évangélique du baptême de Jésus, une chose me frappe, c’est l’eau. L’eau de ce baptême ! Quelle tache à laver a-t-elle pu trouver dans le Très Pur ? Portant, le texte nous met devant l’évidence d’un Jésus recevant d’un homme le baptême.
J’aime penser que cette eau, sanctifiée au contact du corps de Jésus en reçut une vertu lustrale au sens fort pour l’humanité entière (tout le peuple, dit l’évangile).
De quoi avons-nous à nous laver ? Tant d’imperfections, d’impuretés, de poutres dans les yeux, de brindilles, etc…
Tant de cendre répandue hypocritement sur nos têtes sans contrition aucune.
Tant de poussière amassée avec passion.
Jésus, le seul pur, reçoit le baptême d’un homme qui l’était infiniment moins que lui.
J’aime à penser que cette eau a coulé dans le Jourdain, que des maraîchers l’ont prise pour irriguer des jardins, des mains pieuses pour arroser des roses, que d’autres se sont jointes pour en boire et pour prier.
Cette eau a coulé sur la terre des hommes et s’est évaporée dans le Ciel de Dieu, pour revenir apporter encore les bienfaits de ce baptême tout divin à une terre toujours plus tentée de s’empoussiérer.
J’aime à penser que je suis là aussi parmi la foule, que je peux, à défaut de toucher Ses vêtements, laver mon visage et mon cœur à cette eau, me laisser laver par Lui comme l’ont été les Apôtres le soir où il fut pris. Il est toujours possible de s’imaginer dans les scènes de la vie de Jésus puisque Sa divinité nous portait tous à chaque instant, comme elle continue de le faire.
Et de même que le cycle de l’eau est éternel et immuable, le cycle de Sa Grâce toujours nous lave et nous ouvre les Cieux.

Luc 3, 21 :

Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé

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