J+M
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Il y a
dans cette demande quelque chose de frappant de justesse, un je ne sais-quoi
d’abandonné, de confiant, de pauvre qui est le fait d’une vraie noblesse. En
effet par cette prière humble, aux antipodes des messages que le monde martèle
avec fureur on demande du pain, le pain d’aujourd’hui et rien d’autre.
Ni
richesses
Ni honneurs
Ni
prestiges
Pas même
le pain de demain dont on pourrait s’enrichir.
On est
comme les Hébreux suivant la Nuée habitée par la Présence de Dieu qui
recueillent de la bonté de Dieu la manne du jour et n’en font point provision.
Avec un
certain abandon et une confiance décidée on va à l’essentiel, sûrs d’être
entendus.
Or, à
plusieurs titres, ce pain est l’essentiel.
D’abord
parce qu’il nourrit le corps. Humblement, totalement, complètement. On dit
qu’il y a tout ce qu’il faut pour la vie dans le pain tout ce qui est
nécessaire à la santé.
Accessible,
efficace, souverain, l’aliment par excellence, le pain est aussi remède.
Particulièrement contre les désordres de la volonté, les appétits désordonnés
de richesse, les excès si prompts à éclore et si longs à guérir. Or demander le
pain seul n’est-ce pas demander à Dieu d’être protégé de l’intempérance ?
Et bien
sûr il y a plus. Infiniment plus.
Comme
toujours quand il s’agit de recevoir de Dieu, inépuisable en générosité.
Voilà le
pain Eucharistique, le pain du Ciel, celui que donne Dieu et qui est Dieu
Lui-même. Pain supplié, demandé, pain qu’il faut prendre chaque jour pour
avancer. Comment ferait-on autrement ? Nous le savons et il est doux de s’en
souvenir : celui qui mange ce pain aura la vie éternelle.
Ce pain
qui nourrit en nous la communion avec Dieu nous fait avancer chaque jour plus
avant sur les routes de l’éternité.
***
Les armes
du combat
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