lundi 4 mars 2013

Notre Père 5 : Que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel

5 : Que ta volonté soit faite 

Fiat voluntas tua
La 4ème demande du Notre Père semble nous dépouiller de notre faculté d’initiative. Pourtant, à y bien regarder, et convaincus que la volonté de Dieu est mue par le bien seul elle revient à poser un acte de confiance et de foi.
Faire la volonté de Dieu c’était, on s’en souvient pour l’avoir lu dans Saint Jean la nourriture de Jésus (Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé ).
Elle est belle et dure comme une gemme de grand prix cette demande qui confie à Dieu le gouvernement de nos pensées et désirs, elle est libératoire aussi car si je me dépouille volontairement des oripeaux de volonté qui m’enserrent pour entrer dans la volonté de celui qui veut plus que tout mon bien, je gagne une paix et une assurance incomparables.

On est là encore devant un de ces prodigieux paradoxes dont la vie en Dieu regorge pour confondre ceux qui se croient sages : l’abandon de notre pseudo souveraineté, celle qu’Adam avait voulu arracher à l’arbre de l’Eden, fait de nous par l’Onction de Jésus à Gethsémani des princes et des fils de Dieu. Au moment sublime où l’Oint, le Christ est devenu lui-même onction en acceptant d’être broyé au pressoir de la Croix, il a prononcé ces mots sublimes. C’était au jardin des Oliviers, et le Seigneur était devenu cette Olive sainte qui allait être affreusement triturée par la mort afin que nous ayons la vie.  
La défiance d’Adam a ainsi été vaincue par l’abandon du Christ, son Non a été effacé par le Oui de Jésus, et les deux scènes où s’est joué notre destin éternel l’ont été sous un arbre. Dans le premier acte, le serpent a triomphé, dans le dernier il a été terrassé, c’est ce en quoi l’obéissance de Jésus jusqu’à la mort est une victoire, malgré les affreuses apparences

Oh ! Combien il doit être délicieux de faire confiance à Dieu au point de lui abandonner même nos désirs. En demandant à Dieu que sa Volonté soit faite sur la terre, nous nous situons déjà, par faveur anticipée, au Ciel.
La Prière de Jésus ouvre ainsi les portes du Royaume et permet à Dieu de descendre, comme il le faisait jadis dans la fraicheur du soir, pour être avec l’Homme. Il y a dans ces mots donnés par le Seigneur une vertu inimaginable qui permet au Ciel de retrouver la terre, et actualise éternellement la rencontre sacrée symbolisée par la Croix dans laquelle l’horizontal terrestre rejoint le vertical céleste dans la personne d’un Homme-Dieu qui s’immole pour nous.

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 Les armes du combat :
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Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli ! Lc, 12,50

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