mercredi 12 mai 2010

Visite papale à Lisbonne


J+M

Hier, lors de la visite papale à Lisbonne, notre famille a pu participer à la grande messe en plein air concélébrée par le Saint Père avec un nombre considérable de cardinaux, évêques et prêtres. La foule qui avait répondu à l’appel du Saint Père m’a fait penser à celle des pairies en fleur de l’Alentejo, comme elles multicolore et bigarrée. Avec quelques bonus comme la joie et l’insouciance face aux misères nées de l’organisation, des transports, et des autres contraintes. Cette foule a scandé de joyeux slogans sans se fatiguer pendant deux ou trois heures avant la messe, et a acclamé interminablement l’homme en blanc venu de Rome.
Bento XVI comme l’appellent les portugais a rappelé lors de la célébration le rôle éminent du Portugal dans l’évangélisation de la planète, et le rôle de plusieurs saints portugais dont certains, comme Nuno de Santa Maria, s’ils ont fait l’histoire du Portugal, ne sont sur les autels que de fraîche date.
Il a conclu une homélie somme toute simple et courte, parlant du Christ et de la foi en termes clairs longuement applaudis, par une mention toute spéciale à la Toute Sainte, dont il visitera demain 13 mai, date anniversaire des apparitions, le sanctuaire de Fatima.
Cette visite rappellera que Dieu intervient dans l’Histoire des hommes comme Il l’a fait en 1917 dans cette bourgade portugaise, ce qui, en cette époque de remise en question systématiques de valeurs du christianisme, voire de franche christianophobie apporte du baume au cœur des croyants. Non, Dieu n’est pas devenu sourd. Oui, Il est toujours à l’œuvre. Oui, le Christ nous accompagne aujourd’hui comme il a 20 siècles, Il est au milieu de nous et ne demande qu’à entrer dans nos cours et nos vies pour nous apporter le bonheur. Oui, le message du chrétien est toujours celui-ci. Le pape l’a rappelé avec un plaisir immense et visible devant une foule estimée à plus de 100 000 personnes, peut-être le double, que les lectures de la messe semblaient désigner (et particulièrement Apocalypse 7 : 2-4, 9-14)

On a beaucoup glosé ces derniers temps au sujet du péché de l’Eglise, lui accordant une attention exorbitée. (Compte tenu de son énormité, c’est compréhensible, mais cela ne saurait servir à définir l’Eglise).
Le peuple portugais a apporté une réponse pleine de zèle et d’amour au petit homme frêle venu du Vatican, montrant que pas plus qu’il n’était dupe des tentatives de récupération opportunistes, il n’était frappé d’amnésie. Le Portugal s’est déclaré hier catholique à la face du monde, c’est son honneur et c’est notre bonheur.


1 commentaire:

  1. cela a dû être une émotion pour vous 5 que d'assister à ce grand rassemblement... Même si Bento n'a pas le charisme de son prédécesseur, une messe papale reste un temps fort, surtout vécu en famille.

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