mercredi 17 février 2010

Les roses du désert

roses du désert
J+M


Ces quarante jours qui s’annoncent vers Pâques, je les imagine débordants de lumière, comme une fête, une joyeuse purification. Comme on court vers un rendez-vous longtemps différé, en savourant le plaisir de l’attente et la petite inquiétude n’être pas “à la hauteur”.
Ainsi, une fois entré par le Carême dans le désert où Jésus s’est jadis fortifié, ces 40 jours font l’effet d’une caravane chargée de richesses diverses : gemmes, bijoux, tapis dont la grande valeur symbolique éclate au grand jour sous le soleil du désert.
La première gemme est celle de la cendre, du rituel pulvis erit qui n’a rien de terrifiant, car aujourd’hui étincelle la Cendre du mercredi, état nouveau des rameaux anciens qui ont été brûlés.
Elle nous rappelle que nous somme terre, et que nous retournerons à la terre. Or s’il y a un moment de la Bible doux à méditer c’est bien celui de la création de l’homme à partir de cette terre. Dieu s'y manifeste comme le divin Potier, celui qui façonne Adam à son image. La boue tache ses mains, tandis que la glaise pétrie avec patience prend forme humaine sous ses paumes. Il y a une beauté surnaturelle dans ce tableau de l’esprit de Dieu en train de créer l’homme. Tous les hommes, car en Dieu rien n’étant limité, ce qu’il fit au premier s’applique à chacun de nous. Nous pouvons ainsi nous approprier l’exultation de l’appel initial : nous avons tous été choisis et convoqués à l’existence par les mains de Celui qui se présentera plus tard dans ce même désert en disant à Moïse : “Je Suis”.
Ensuite nous dira l’antique récit des origines, Dieu donne son souffle à ce bel objet non encore animé. Il le fait dans un baiser qui scellera une alliance indéfectible. Alors se produit un instant enchanté et le souffle de Dieu divinise sa sculpture. C’est le moment où l’homme devient théomorphe ; l’instant précis où Dieu, reconnaissant en cet homme (toi, moi, nous tous) sa ressemblance, peut enfin l’aimer d’un amour préparé de toute éternité.


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1º roses du désert :

L'Eternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. Genèse 2 ; 7

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui Ephésiens 1 : 3-4

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