vendredi 11 septembre 2009

Alzheimer

Saint Louis roi de France
Ta tendresse et ta providence recourent très souvent à des stratégies qui nous semblent étranges, Seigneur ; est-ce étonnant ? Car c’est toi qui tiens presque toutes les cartes en main et il ne nous reste que ce cher, vieil et irréductible libre arbitre, boussole détraquée qui indique la plupart du temps le Sud avec obstination.
Tu nous enseignes par des évènements, petits et grands et ta pédagogie est merveilleuse. Israël s’est formé dans le récit des exploits de Dieu. Il aimait à se souvenir que les peuples qui habitaient avant lui la terre promise furent chassé par cela même qu’ils avaient adoré : la force, le feu et les bêtes sauvages, allant jusqu'à être poussés par des guêpes hors du territoire : et j'envoyai devant vous les frelons qui les chassèrent devant vous, comme les deux rois des Amoréens: ce ne fut point par ton épée ni par ton arc (Josué 24, 12)
Jadis, il était admis que les maladies étaient l’image terrible et repoussante du péché. Les quadras et autres quinquas comme moi se souviennent d’avoir étudié à l’école la vie de Saint Louis avant qu’il ne soit bouté hors des manuels par le bras armé du politiquement correct. L’aversion du fils de Blanche de Castille pour le péché est devenue proverbiale au point que Joinville lui attribue ce mot : « Je vous prie, tant que je peux, de disposer votre cœur, pour l'amour de Dieu et de moi, à préférer qu'arrive n'importe quel malheur à votre corps, lèpre ou tout autre maladie, plutôt que le péché mortel vienne dans votre âme."
En résumé plutôt la lèpre (qui n’affecte que le corps destiné à périr) que le péché mortel (qui dure éternellement).
On sait que le saint roi périt effectivement de cette maladie, mais sa mémoire est désormais illustre et son rang au Ciel sans doute bien plus éminent que celui qu’il connut sur la terre.
A une époque où les péchés sociaux n’étaient qu’imparfaitement définis, l’Eglise entendait protéger particulièrement les fidèles des transgressions du 6ème commandement. La lèpre fournissait alors une illustration frappante et immédiatement perceptible. Punissant la chair, la meurtrissant, la tuméfiant, la rendant hideuse et infecte, elle anticipait la putréfaction du tombeau et devait dessiller les chrétiens tentés de trop vite y succomber. La maladie aide donc le croyant à se représenter l’étendue des dégâts du mal spirituel en les représentant concrètement. A ce titre, et compte tenu des enjeux incommensurables de la vie éternelle, c’est peut-être une des raisons qui aide à entrevoir -de façon fugitive -pourquoi Dieu la permet même si le mystère du mal et de ses conséquences sur la Création est bien opaque pour nous.
Rappelons-nous simplement que la maladie, comme l’indique dit la lettre aux Romains (Rom 8, 28) n’est , semble-t-il,  permise par Dieu que pour en faire un surgir un bien supérieur au mal qu’elle entraîne :
Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
Et notre époque, notre XXIème siècle (dont nous sommes si fiers comme si nous avions poussé nous-mêmes la roue du temps pour obtenir ce résultat) présente sur le plan spirituel des symptômes de pathologie grave.
Nos contemporains oublient qui est Dieu, qui est leur père et ne le reconnaissant pas dans les signes merveilleux qu’Il envoie au jour le jour. Ils ne savent plus parler à Dieu. Ils sont incapables d’organiser leurs vies en fonction de l’Eternité.
Concrètement cela se traduit par des comportements sociaux aberrants dont le pire est sans doute le fait que beaucoup de mères voient dans la vie qui naît en elles un obstacle à leur bonheur et à leur épanouissement et s’en débarrassent comme d’un kyste, tuant ainsi leurs enfants.
Ces désordres sont décrits de longue date par la médecine :
Amnésie (perte du souvenir des événements récents)
Aphasie (les déficits cognitifs s'étendent aux domaines du langage),
Apraxie et agnosie (perte de l'organisation des mouvements et de la reconnaissance visuelle) ;
et enfin perte des fonctions exécutives (telles que la prise de décision et la planification).
Quand ils sont observés sur une personne ils servent à poser un diagnostic et à reconnaître les symptômes de la maladie d'Alzheimer.
Quand ils sont observés sur un groupe, une nation, ils sont le résultat d'une sécularisation insistante, obstinée et meurtrière. Qui aura le courage de proposer un traitement ?
Toi qui as guéri les lépreux par groupes de 10, Seigneur Jésus, Toi l'Eternel qui nous guéris, prends pitié des hommes atteints massivement de l’Alzheimer et ne Te reconnaissent plus.
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Les armes du combat :
Exode 15, 26
Il dit: Si tu écoutes attentivement la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d'aucune des maladies dont j'ai frappé les Egyptiens; car je suis l'Eternel, qui te guérit.

1 commentaire:

  1. Pas encore pas encore... quinqua !!! Mais bon tu ne perds rien pour attendre, et tu verras, dans la sérénité c'est un âge merveilleux... Quant à ton diagnostic, il est fort inquiétant et nous voilà tous logés à l'enseigne d'une maladie qui, si je t'en crois, n'attend pas l'âge pour attaquer les mauvais chrétiens que nous sommes !!!

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