En la fête-Dieu
Le
Pain de Dieu, la manne nouvelle et éternelle est à l’honneur en cette solennité
liturgique. Du Ciel Il descend pour nous, disait un cantique d’antan. C’est
bien sûr pour nous y faire monter.
Le
don que nous fait Dieu dans l’Eucharistie est si grand, si ineffable, que les
mots s’arrêtent comme frappés de stupeur. Comment dire la fête de
l’anéantissement de Dieu dans un peu de pain ?
Cette humble parcelle de presque rien qu’est l’Hostie, est Le Christ. Sa Présence
parmi nous, selon la promesse faite à l’Ascension devrait changer le centre de
gravité du monde. Ou a défaut celui des cœurs.
Jadis
des processions honoraient le Saint Sacrement et des reposoirs étaient les
escales de ce voyage mystérieux de l’Auteur de la Vie dans les jardins des
hommes. Ce temps n’est plus.
Il
nous reste néanmoins le privilège de pouvoir être nous-même des reposoirs où un
Dieu altéré peut s’arrêter et s’asseoir sur notre margelle.
L’eau
de notre puits est amère, elle a le goût de nos larmes et de nos échecs. Qu’importe.
Offrons-la-lui. Lui, Il agira. Au pressoir du Calvaire n’a-t-il pas donné
au monde une huile d’onction pour que l’amertume n’y ait plus doit de cité ?
Faisons lui confiance, le voici l’Agneau si doux.
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