samedi 25 juillet 2009

Je crie de joie à l’ombre de Tes ailes.

Or Tu viens, et frappes à la porte
Le PSAUME 62 de la liturgie des heures de ce matin est une exultation modélisante, valable pour nous tous. Il demande rien moins que crier de joie : «Je crie de joie à l’ombre de Tes ailes».
Plein de choses Seigneur me viennent au cœur dans ma bribe d’aujourd’hui (je crois que je préfère bribe à lambeau pour parler de ma prière d’aujourd’hui).
En premier lieu je n’exulte pas assez et t’en demande pardon. Sous ce ciel infiniment limpide du Portugal où Tu m’as placé (à ma surprise non encore terminée) tout est beauté. Il y a quelques (dizaines d’?) années j’aurais pleuré de joie à la simple idée d’aller vivre au sud du Sud, exaspéré que j’étais par les paysages du centre de la France dont je n’avais pas su voir la beauté. Tu m'as accordé de vivre au Sud. Exultation !
Timide. Trop timide cette joie. Je veux vraiment la crier, or ce blog est une sorte de caisse de résonance. Que toute la blogosphère retentisse des cris de joie que je veux pousser pour Toi !
Pourquoi ? Mais pour Tes ailes, bien sûr. Il ne fallait pas aller les chercher bien loin, elles me recouvraient et j’ai mis si longtemps à m’en rendre compte. Petit néant sans existence, erratique et vagabond, j’ai surgi car Tu m’as inséré dans l’Histoire, j’ai cru brièvement que c’était la mienne avant de me rendre compte que Tu m’avais inséré dans Ton Histoire Sainte ! Alors cris de joie !
Tu m’as appelé à l’existence, puis tu m’as revêtu d’un manteau royal alors que j’étais nu et misérable. Pas étonnant que tu nous demandes d’en faire autant dans l’Evangile, et promets d’être sévère au denier jour si nous ne le faisons pas à notre tour, n’as-Tu pas toujours donné l’exemple en Père, en Maître attentionné ?
Je parle bien sûr de cette splendide dignité d’enfants de Dieu que Tu nous accordes avec ta grâce.
Nous étions tous nus, puisque nous étions comme des brebis égarées, tondues par les exploiteurs et les menteurs (la liste en est longue et improbable, les marchands de somma, de vide, de promesses, d’horoscopes et de charlataneries ont fait leurs choux gras de notre pauvreté).
Nous avions froid, loin de la bergerie de Ton cœur aimant. Nous n’étions pas seulement tondues mais rouées de coups et mordues par des ennemis implacables, ces loups démoniaques qui promettaient la lune et n’avaient qu’un reflet pâle et pollué à faire miroiter !
Or Tu viens, et frappes à la porte et tu prends l’initiative (nous ne le pourrions certainement pas) de commencer avec ceux qui t’ouvrent une immense et unique histoire d’amour avec Dieu.
Tu nous donnes des habits royaux, car quelle pourpre est plus éclatante que celle que tu as conquise pour nous au prix de toute Ta souffrance au Calvaire (ta croix est dressés pour chacun d’entre nous en ce moment n’est ce pas ?).
Tu nous restaures dans ce privilège inouï qu’avait Adam avant la chute.
On le voit sous la plume de ton Évangéliste Luc quand il donne notre généalogie en donnant la Tienne Jésus au début de son livre :
Fils d’Adam, fils de Dieu. Lc 3:38

Rien de moins.
Filiation qui me fait gémir d’une crainte et d’un amour révérenciel lorsque je la lis, car elle nous concerne tous !

Depuis Ta venue je peux écrire dans le livre de ma propre vie que je suis fils d’Adam et fils de Dieu et même sauter les étapes généalogiques car Je suis Ton fils, tu m’as serré contre Ton cœur et Tu m’as absous de tous mes stupides errements (dont au fond Tu te moques éperdument, pourvu qu’on veuille bien se laisser aimer par Toi).
Me voilà fils de Roi, fils du Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs !
Alors oui, à l’ombre de Tes ailes, je m’écrie que Tu es bon !

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