vendredi 21 août 2009

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Gédéon et  la Toison
Petites Heures d'Anne de Bretagne
  


L’éternelle et, au fond, unique question qui surgit de la rencontre avec Dieu est posée avec émerveillement dans l’office du jour.
Dieu est amour, Dieu est lumière. A force de dire et de proclamer nous finissons par perdre de vue l’intensité de l’incandescence de cette audacieuse attribution. Mais il existe heureusement une infinité de signes laissés à dessein par une Personne aimante pour nous orienter sans que son évidence nous foudroie, comme le rapporte une tradition de terreur face à la théophanie dont fait état la Bible à maintes reprises ainsi qu'on peut le voir dans le Livre des juges :
"Malheur à moi, Seigneur Yahweh, car j'ai vu l'Ange de Yahweh face à face." s’exclame Gédéon (Juges 6 ; 26)

Ordre, beauté et concert sont les principaux indices que nous envoie Dieu pour nous rassurer et nous attirer.
L’ordre qui préside à la course des astres et des constellations, dans une prodigieuse et confondante harmonie, est un indice sûr de la volonté bienveillante de Celui qui nous aime.
La beauté des grandes et des petites choses est un motif d’émerveillement rafraîchissant. (J’ai gardé un souvenir très net au milieu de l’espèce de malstrom de textes lus, traduits et ingurgités pendant mes années d’étudiant d’espagnol, d’un sermon de Fray Luis de Granada intitulé   de la arañas et me souviens d’avoir partagé l’enthousiasme du dominicain du 16ème siècle, qui rendait gloire à Dieu dans un écrit très éloquent pour la perfection des toiles d’araignées).
Dans le concert universel, notre partition personnelle, unique et irremplaçable est aussi un gage de la bonté d’un Dieu qui veille, par le moyen mystérieux de la providence, sur chacun d’entre nous.
Ces gages mille fois répétés sont pourtant ignorés avec superbe par l’homme se croyant scientifique, qui a développé une stratégie pour ignorer Dieu qui est absolument confondante de grossièreté. Pour quelles obscures raisons informées par des blessures, des rancunes, ou rancœurs nous ingénions-nous si souvent à oublier Dieu ? A nier son règne et son importance ?
Comment ne sommes-nous pas conduits, par la simple observation des traces qu’Il a laissées à notre intention, à le chercher ? (et c’est déjà le trouver, on le sait depuis St Augustin).
Quel engourdissement des facultés, quelle léthargie mortelle nous rend si injustes face à Celui à qui nous devons tout ? Car enfin ce n’est pas renoncer à notre condition d’homme, dont nous sommes si fiers, que de fléchir le genou et de dire :
Il y a certainement un Dieu et pour m’avoir créé si efficace, si capable de complexité, si sensible à l’harmonie, ce Dieu doit m’aimer

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire